Le Hub National OuestMED Tunisie a participé le 30-31 mars à un atelier national organisé par le CIHEAM de Montpellier et WWF sur les zones humides insulaires et la pollution par le plastique en Tunisie. Plus de 50 personnes ont participé à cet atelier( ministères, secteur privé, institutions de recherche, société civile, partenaires techniques et financiers et panelistes).
L’atelier a démarré avec le constat que la Tunisie est le quatrième plus bas consommateur de produits plastiques par habitant dans la région méditerranéenne, toutefois 0,04 Mt de plastique sont jetées dans la nature et finissent dans les zones humides qui représentent 8% de la superficie terrestre et qui sont vitales pour la préservation des écosystèmes.
De ce fait, l’économie tunisienne perd environ 20 millions de dollars par an en raison de la pollution plastique, puisqu’elle affecte les secteurs du tourisme et de la pêche. Les zones humides représentent les principaux points d’accumulation et voies de transmission du plastique d’un écosystème à l’autre.
La majorité des déchets plastiques sont transportés par les zones humides intérieures et finissent dans les zones humides côtières. La production des déchets plastiques aux iles de Kerkennah est estimée à plus de 7000 tonnes par an dont une part importante provient des activités liées au secteur de la pêche et particulièrement les nasses plastiques.
Ces dernières sont utilisées par les pêcheurs de l’archipel pourla pêche du crabe bleu et d’autres espèces marines. Les pêcheurs chargent entre 2000 et 3000 nasses par bateau qu’ils disposent au fond de la mer et récupèrent quelques jours plus tard pour récolter leurcontenu. Les nasses détériorées ou perdues sont laissées par les pêcheurs au fond marin créant ainsi une menace sérieuse pour la biodiversité marine et la santé humaine.
Les participants ont remarqué que l’utilisation de ces nasses plastiques ne date que de 5 à 6 ans et qu’il faut mettre l’accent sur l’encouragement à la diminution des produits plastiques et notamment par la réduction de l’utilisation de plus en plus importante des nasses plastiques par les pêcheurs et le retour aux pratiques ancestrales, toutefois et étant donné l’impact financier de cette transition il a été proposé l’élaboration d’un plan d’actions qui tient compte notamment des conditions financières des pêcheurs.
Les responsables nationaux chargés du secteur de la pêche et de l’économie bleue (ministère de l’agriculture et secrétariat général pour la mer) ont donné leur accord pour l’élaboration de ce plan d’actions et sa discussion avec toutes les parties prenantes et notamment les représentants des pêcheurs et de la société civile et qui étaient bien présents dans l’atelier.
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